Musique + Outfit – Plus rien à sauver, plus rien à sauvegarder, plus rien à s’rappeler, plus rien à chercher. Tout est parti en fumée, tout s’est échappé, comme un filament entre les doigts qu’on n'arrive pas à rattraper. Désormais, l’ensemble de ce qui formait son tout est devenu futile, peut-être même bien que tout cela est stérile, malgré qu’encore aujourd’hui, sur son blafard faciès, découlent encore quelques larmes viriles. Aaron ère comme un malicieux, se mettant dans la peau de sa proie pour mieux la chasser ; l'entraînement militaire qu’il aura subi n’aura eu de cesse de le forger, pourtant une part encore en lui subsiste dans une forme d’empathie qui normalement, devrait avoir pris la fuite. Mais non. Il n’est pas dépourvu de sentiments, ni d’âmes. Sont-ils réellement responsables de tout ce dont on les accuse ? Ne sont ils pas des cibles faciles pour qu’on les accable ?

Malheureusement, on ne lui a pas demandé de penser, mais d’agir dans n’importe quelles circonstances ; d’être un paladin et n’ont pas un assassin - seulement, pour la seconde fois de sa vie, Aaron est enclin à laisser parler sa rage, sa colère ; celle qui va de pair macabre avec sa détresse ; car c’est sous ses yeux confus qu’un de ces êtres malins a usé de ces pouvoirs sur un pauvre humain. Pas n’importe lequel - un ami. Les amis, Aaron n’en a pas une pléthore, au contraire ; et le traumatisme que cette agression à laisser n’a fait qu'accroître son avarice - celle qui sommeil en lui quand s’endort le jour et s’éveille la nuit - la rancœur - punir le coupable, quel qu'en soit le prix.

Les phalanges craquent alors que sa carcasse préparée guette les environs, pénétrant dans la forêt du silence, scrutant chaque recoin où l’enquête l’a mené. C’est un chien de chasse, un gars qui ne lâche jamais l’affaire, qui ronge jusqu’à la moelle épinière, déchiquetant de ses canines à même la chair - heureusement pour ces êtres qu’ils ont le privilège d’être surnaturels. Lui, dans son esprit, il œuvre pour la reine - protéger les innocents, ceux qui ne peuvent pas se défendre ; comme les accusations sur sa gueule toutes ces années qui n’ont fait que renforcer ce sentiment ; les traumatismes du passé ont un poids dans la balance. Le poignard offert est dans son porte-couteau lui entourant l’épaule, capuche sur la tête, se mouvoir dans cette forêt dense n’a rien de sensationnel.

Car il connaît cette forêt,  Aaron, sur le bout des doigts.
Combien de fois est-il venu ici ? Il y aura passé des mois
Parce que ce fut sa maison, lui, à grelotter dans le froid
Après cet abandon de parents qui glace d’effroi

C’est là qu’il entend l’écho de ce rire, celui du fameux malicieux qui se croit invincible ; mais si la nature ne l’a pas doté de grand pouvoir, la véracité des affres de la vie l’ont aspiré à de grandes choses, c’est en cela que réside la force du jeune homme, qui, d’un mouvement d’un câble rapide qu’il fait tournoyer, fini rapidement hissé à la branche de l’arbre sur laquelle l’être réside. Tu rigoles, mais,, maître corbeau, sur ton arbre perché ; j’vais te déloger, d’un coup de pied bien placé. Et c’est à lui désormais, de sourire de toutes ses dents, de rire alors que l’être chute - sautant de l’arbre pour le clouer au sol de son talon. Tu f’ras plus de mal à qui que ce soit… C’est une promesse qu’il réitère à voix haute, qu’il s’est faite la veille - et la peur sur ce visage ne l’empêche pas de donner un coup, un deuxième. Avant que l’être ne s’évapore dans un nuage de fumée aveuglante.

REVIENS ICI ! L’écho de son hurlement résonne à travers la forêt, mais plus aucun signe de l’être qu’il à chasser. Doué pour fuir, doué pour terroriser, sur sa liste des tête à faire tomber un jour, ce visage restait en haut du panier - priorité absolue, d’lui mettre la misère, pour que plus jamais, il n’ose recommencer. Mais l’homme sait à quel point les malicieux sont hostiles et que les anti-malices dont il fait parti auront beau tenter, ils seront d’une façon ou d’une autre toujours démuni.

D’un mouvement lent, la capuche quitte sa tête, se glissant à ses épaules, le masque sous le menton, le jeune homme tape son rapport sur son téléphone, mais il n’a pas le temps de l’envoyer, que le bruit d’un craquement d’une branche que l’on écrase lui parvient ; le faisant réagir au quart de tour. Ni une ni deux, Aaron se précipite… Vers toi. Qu’il met au sol, poignard sous la gorge (bien qu'il ne blesse pas) - clignant plusieurs fois des yeux. Pro… Non, pas professeur, tu ne l’est plus. K-K-Kaan ? Mais qu’est-ce que… ? Qu’est ce que tu fous là, ouais, c’est la question qu’il aimerait te poser, mais rien ne sort, un peu trop choqué de ses retrouvailles. Se redressant lentement, c’est après avoir rengainé son poignard qu’il te tend la main - cherchant à lire dans ton regard une réponse.

Il y a parfois des moments comme ça dans la vie - des événements auxquels on ne s’attend pas.

hrp // rahalalala sache qu'rp avec toi me met toujours autant en joie malgré la pls ; you know it ((ouais aaron c'est un peu sean de LIS ; don't be surprised PTDR

Musique + Outfit – Les tremblements de son corps semble entrer de concert avec le désarroi qu’il croit déceler dans la profondeur de ton regard qui le détaille comme s’il était devenu une énigme. L’élève qui part en vrille, l’élève qui agresse, l’élève qui ne semble plus avoir aucune limite ; mais surtout l’élève qui s’est évaporé, comme si on l’avait banni dans un mauvais rêve. Aaron était paré à tout désormais, c’est ce qu’implique de côtoyer ce monde, très certainement, mais tomber sur toi, en cet instant, c’était comme être le mort qui déambule parmi les vivants, prenant conscience de justement, de sa disparition fulgurante. Déglutir se fait difficile, les palpitations cardiaques s’accélèrent et la rythmique vient à susciter une inquiétude qu’il aurait pu écarteler s’il en avait eu la force ; seulement voilà, il est estomaqué, donc incapable de réagir comme il le devrait. Quand tu saisis sa main, la réalité semble le rappeler à la situation, alors il te tire de toutes ses forces pour t’aider à te remettre sur pieds, pour que tu quittes le sol boueux et que tu retrouves enfin ta verticalité.

Quand tu le nargues en bégayant, il ne peut s’empêcher de tiquer, de claquer sa langue contre son palais en remettant de l’ordre dans sa tenue et surtout dans ses accessoires. Le câblage en fer se retrouve enroulé autour de son épaule, alors qu’il lâche dans un soupir mi-amusé, mi-agacé. Pas assez longtemps pour que t’évites de me narguer apparemment. Une pique pour une pique, il en a toujours été ainsi ; car il est ce garçon qui paraît insolent, mais qui pourtant, est loin d’être ce symbole d’arrogance contrairement à ce qu’en dit son apparence. Crois-moi, t’es pas le type de gibier que j’me met sous la dent, mais t’es au courant que tu devrais pas te promener seul dans cette forêt la nuit ? Une oeillade suggestive, cherchant à capter cette lueur dans ton regard, celle de l’âme curieuse de l’artiste… Est-ce que tu comprends ce qu’il sous-entend ? Est-ce que tu n’as ne serait-ce qu’une idée de ce qu’il implique ?

D’un mouvement rapide, le jeune homme ramasse tes affaires, bien conscient qu’il est l’auteur de ce méfait, heureusement pour vous deux qu’il ne t’avais pas blessé - certainement qu’il se serait torturé pour des mois entiers, si ce n’est des années. La chasse venait d’être écourté, il avait perdu la trace de sa proie, n’avait pas pu lui rendre la monnaie de sa pièce ainsi que les intérêt, de quoi le remonter un peu sur ressort, alors que ses yeux vont et viennent sur des traces sur le sol ; trop fraîche, car il est évident que ce sont tes propres semelles à toi qui te trouve devant lui ; expliquant ta raison devant lui. Kaan, t’es au courant que généralement, les gens qui entendent des hurlements dans les bois, fuient le danger ? Ils ne se précipitent pas dans la gueule du loup. T’es suicidaire ? Cinglé peut-être ? Il ose Aaron, peut-être parce qu’aujourd’hui, vous n’aviez plus ce rapport étudiant professeur, il était épargné de cette hiérarchie qui avait tendance encore aujourd’hui à l’faire gober des tubes d’aspirines.

Pas que je doutais que t’avais un pet au casque ; j’crois c’est un truc d’artiste, non ? Aaron en était un ; bon peintre, bon photographe et il faisait lui aussi, parti de cette case mémorable, des gens qui en ont justement trois en moins. Ce n’était pas un animal. Les bras se croisent, la mine redevient plus sombres, les traits s’étirent sous le poids de la colère et de la culpabilité de l’avoir laissé filer aussi aisément - il devrait reprendre sa traque, jamais il ne le laisserait s’en tirer à si bon compte - parole du paladin qu’a faim. Tu veux qu’on s’assoit en pleine forêt ? T’as vraiment aucun instinct de survie vraiment c’est terrible. J’vais faire un feu, tu ferais bien de ranger tes affaires, sait-on jamais. Rapidement, du bois est récolté ; et dans un éclair d’un passé d’adolescent abandonné et livré à lui-même, il s’attèle à allumer le dit feu, sécurisant le tout d’un trou et de plusieurs cailloux. Une fois tout cela fait, ses fesses finissent par rencontré le sol duveteux de l’herbe haute, retirant une bestiole d’une pichenette. Et donc ? Qu’est-ce que tu deviens ? Si je m'attendais à… Te croiser dans ces bois,... Non, j’l’aurais jamais envisagé en fait.

On dit que le hasard fait souvent bien les choses ; est-ce que ses retrouvailles entreront justement dans ce dicton ? Là était toute la question.

hrp // c'est ouf comment y'a un décalage entre kaan et aaron ça me
t a b a s s e de rire xDDD