Il y a dans vos vies contés beaucoup de magie
beaucoup de méfait
n'est-il point normale de vouloir tout cela rectifier ?
et parfois même de redorer ?

Il y a dans les légendes et les mythes d'été
d'automne d'hiver de printemps
le temps de chaque histoire munit de leur revenant
des saisons passant

Gelda n'est pas du genre à faire un pas en avant
lorsqu'elle baisse les yeux lorsqu'elle courbe sa silhouette
mais il y a aussi l'envie du partage et cette certitude
que vos peines se mélangent sur la grande ligne du temps

Néanmoins princesse tu es et resteras, Gelda entrant au royaume lumineux
baisse les yeux fait des révérences, aux gardes aux bloque porte
elle a rendez vous bien en ligne bien paraphé comme il le faut
alors on la laisse faire la banshee, pour peu qu'elle apporte des tristes mots

il lui arrive donc de mettre pied dans tes appartements, avec précaution
elle a toqué à la porte auparavant
elle tiens contre son sein une cassette au nom calligraphié
il est vrai que même chez vous les cds sont peut être un peu moins démodé
mais Gelda ne sait se servir de toutes ses nouvelles machines, elle s'est arrêtée à ce que les J utilisaient
à la lettre M de l'alphabet.

Ma dame...puis-je ? (alors qu'elle est déjà un pied dedans) je vous ai apporté la dernière histoire de blanche neige...comme vous êtes bien occupé...vous l'avez peut-être loupé....

Elle triture la cassette elle baisse les yeux elle
panique un peu
se mord les lèvres les peaux gercées par un froid de toujours gardé
c'est bien bas de demander un rendez vous juste pour ça
mais faut-il donc des raisons des plus nobles pour avoir un moment à tes côtés ?
faut-il se faire pourfendeur et chevalier ? Gelda se préfère porteuse de messages, postière éphémère
chuchoteuse d'adieux, dont elle en apaise les feux.

Je-je peux la laisser là...sur votre coiffeuse...(elle ne te regarde pas dans les yeux, mais son visage prend de la chaleur, un sourire vient l'habiller, timide) il y a toujours ce passage dans la forêt...cela me rappelle à vous...à la version humaine...puis avant le baiser...ce cercueil de verre...de toute beauté, si seulement les corps pouvait être préserver ainsi, paisible, beaux pour l'éternité...mais je divague...excusez mon impolitesse...

Elle s'étire en une courbette lente qui marque son embarras de trop parler, elle n'a toujours pas posé la cassette sur le meuble, au fond, elle espère que tu ne l'a mette pas dehors tout de suite, elle sait que tu n'es pas comme ça, mais la boule dans son ventre ne peut s'empêcher de se former, cette tension autour de toi elle ne peut s'en dépêtre oui, c'est son carcan que de ressentir en bruit de fond, cette peine que vous partagez, elle le sait, et bien qu'elle ne veuille pas en parler ni même l'effleurer, c'est inné, son envie de compatir et de se rapprocher, de refaire le deuil déjà fait, jamais terminé, mais comme elle ne peut pas le dire, à la place elle vient apporter, voyez, blanche neige, qui elle, sait se réveiller de son coma éternelle.

On dirait que tu danses
lorsque tu bouges
les plumes se lisses sous tes pas
tu as tout d'un ange
Gelda elle on lui a souvent dit
qu'oiseau de malheur elle serait
avec les plumes noires suies
elle n'a jamais aimé cette appellation
mais devant toi il fallait qu'elle lui revienne comme une révélation
à chaque fois
vous êtes trop différentes, elle ne pourra jamais oser toucher
du bout des doigts ce qui te rend plus éthérée que les éthérées
tu es princesse après tout tu es faites pour ça : éclairer
tu reflètes la lumière
quand elle l'absorbe
Elle sait se contenter de réussir à te contenter de ses bons services
comme t'apporter cette cassette
mais son cœur rage pour plus
Gelda n'a jamais sut lui dire d'arrêter de battre pour tous les autres cœurs
elle a besoin de connexion et communion même avec les intouchables
c'est sa foi qui lui donne envie d'entendre encore plus ta voix

Ainsi ses joues prennent des couleurs lorsque tu te dis heureuse
de la voir
serait-elle a tes yeux un bon présage ?
ça réchauffe son âtre entre sa poitrine
comme le soleil qui frappe sa joue le matin pour la réveiller
on dit frapper mais n'est-ce pas plus comme une caresse ?
la tonalité de ta voix lui fait le même effet

Ensemble...?

Gelda appuie sa salutation et s'empresse les mots se rentrant dedans :

O-oui bien sûr princesse j'ai tout mon temps si vous voulez de ma compagnie !

Car Dame de compagnie Gelda a toujours été auprès des humains de ses êtres aimés du couffin à la fin elle borde leur peur et leur rappel à l'heure, que personne ne soit en retard à son propre enterrement que personne soit pris à court de temps pour pleurer pour s'épuiser voir leur flamme soufflée (applaudissement, lamentation)

Oh....
(Gelda triture encore la cassette entre ses doigts, elle ne s'en défait pas)
Oui vous seriez si belle dans un cercueil, emplis de vos fleurs favorites...pure et noble...
(la chaleur de son cœur vient se répandre contre ses pommettes, elle regarde ses pieds mais sa tête est toute pleine d'image de paix, pourtant ses sourcils se froncent bien vite et elle se raidit d'un coup bien droite comme un i)
OH je...bien sûr je n'entend rien par là, je vous souhaite de vivre très très longtemps, que vous nous guidiez encore...ça serait triste oui un cercueil, même en verre, pour vous ? ah....
(elle laisse ses bras tendus tout du long de son corps, la cassette pendant entre cinq doigts calleux)
(elle se sent bête elle se sent
un peu stupide
à dire des choses blessantes)
(petit chat mouillé devant tes pieds elle essaie de noyer ses mots fortuits)
Je veux bien...

Elle hésite
son mot meurt
elle ne boit ni ne mange jamais
elle se rappelle encore
du chocolat qu'elle préparait pour Junior
et qu'il ne buvait jamais
il disait
il est trop froid
alors qu'elle venait de le faire chauffer
il ne voulait pas le prendre de ses doigts
le chocolat chaud ça lui rappelle la roideur
d'un amour inexistant, caillé ambiant
d'une haine grondant
alors elle n'hésite plus Gelda
se reprend

Je veux bien du thé...s'il-vous plait ma Dame...

Elle ne sait où s'asseoir ou mettre la cassette, et elle n'ose pas trop dévier son regard du parterre de peur de paraitre trop fouineuse de cette surface qui est si privée, elle qui pourtant a l'habitude d'avoir vu tant de demeure tant de château de chambre à coucher et de salon, mais ce n'est pas pareil quand c'est ceux de sa propre hiérarchie c'est dans ces moments quelle comprend d'autant plus les humains peureux devant les appointés ange de Dieu.

(Alors elle reste debout
elle reste perchée sur le bout de tes lèvres
à en entendre les mots magique qui l'animeront
tel un pantin qui attend
elle ne sait couper les fils Gelda
malgré le temps elle a toujours cette appréhension
elle espère dans ses tréfonds que la concoction
la rendra moins raide et pleines de cales
quitte à devenir de chiffon
tout du moins serait-elle plus douce à l'enlacement
comme elle peut l'être pour qui n'est pas
toi
qui n'est pas
l'ange roi)